Les jeunes hommes voient l’apparition de leurs premiers poils avec fierté. Celui-ci représentait autrefois la virilité, mais, de nos jours, il n’a plus la côte. Du côté du monde de la musculation, les couvertures nous montrent des hommes au torse épilé et reluisant. Le poil n’est plus. Il semble perçu comme plutôt inesthétique dans le monde du bodybuilding.

En matière de pilosité, nous ne sommes pas tous égaux. Certains en sont dépourvus, alors que d’autres sont velus. Le dilemme, musculation et poil sont-ils compatibles ? Nous allons vous éclairer à travers ce guide sur les différentes pratiques.

À travers la philosophie de la musculation

On peut distinguer trois grandes tendances : l’esthétique, la performance et le fonctionnel. Pour certains, la musculation est un moyen d’acquérir de la force, d’autres de rester en bonne santé ou de rééduquer son corps et la dernière catégorie la voit comme une philosophie de vie.

Pour ces derniers, la musculation est une hygiène de vie, un culte du corps parfait, du moins de l’image que chacun s’en fait. Enfin, elle permet aussi de découvrir son corps, de voir sa congestion et ses limites. Elle demande rigueur et pugnacité. Mais alors que vient faire le poil là-dedans ?

Histoire de poils

Nous avons tous le même nombre de follicules pileux, homme et femme. Ce qui diffère vient de la quantité de l’hormone nommée testostérone qui influence le type de poil.

Plus une personne sécrète de testostérone, plus le développement de la pilosité sera favorisé. Or, les femmes secrètent peu de cette hormone. Enfin, plus on coupe un poil notamment lors du rasage, plus il repousse et durcit.

Chez la femme, les poils sont moins épais. Notons que la pilosité peut être faible, normale ou en excès selon les individus. La couleur jouant aussi un rôle puisque les brunes ont une pilosité plus importante et les couleurs foncées comme le brun sont plus visibles que le blond ou le roux. La qualité des poils dépend aussi de notre hygiène de vie (alimentation, sommeil, sport).

Pour ou contre la pilosité ?

Vestige de l’époque préhistorique, nos poils servaient à nous tenir chaud en hiver et à garder un film d’hydratation, la sueur, proche de la peau pour la nourrir.

Avant les années 1970, les hommes virils étaient montrés chemise ouverte découvrant leur torse poilu viril. Si les poils existent, ce n’est pas pour rien. Dame nature a bien fait les choses et effectivement, ils ont un rôle protecteur contre le froid, la chaleur et le soleil.

Au niveau des yeux, les sourcils et les cils font barrière aux poussières. Au niveau du nez et des oreilles, même topo, ils se comportent en filtre de nos orifices.

Enfin, les parties génitales en sont recouvertes pour nous protéger des irritations, mais elles ont aussi un rôle dans l’attraction sexuelle grâce aux odeurs. Beaucoup n’aiment pas s’épiler, car la technique n’est pas des plus agréable surtout au départ, bien qu’on s’y habitue. Enfin, plus on épile et plus ça pousse notamment dans le cas du rasage.

Depuis les années 2000, le dictat de la mode a lancé des corps à la peau lisse. La mode du bodybuilding fait étalage de corps luisants, brillants et imberbes.

A contrario, beaucoup de personnes les diabolisent et en font la chasse. Les femmes sont les premières en-têtes. Si elles aiment démontrer leur féminité en se parant de chevelures longues et lisses, le poil, lui, n’est pas le bienvenu. Il est un symbole inesthétique, disgracieux, en tout cas chez la femme.

Chez l’homme, c’est un peu plus mesuré. La plupart ont une pilosité normale, d’autres se sont mis au standard de la mode et s’épilent. Les hommes velus n’ont pas la cote.

Enfin, dans le monde du bodybuilding, la plupart s’épilent, au moins pour les concours afin de mettre en avant les résultats de leurs exercices de musculation, ce qui ne les empêche pas d’avoir une pilosité en d’autres temps. Ils se sont habitués à prendre soin de leur corps sans culpabiliser et à la relative douleur de l’épilation qui s’estompe au fur et à mesure que l’épaisseur du poil s’amenuise.

Les salons d’esthétiques rivalisent de techniques en tout genre pour éliminer ce vilain poil disgracieux par tous moyens et même de façon définitive.

Les zones épilables

À peu près toutes les zones du corps peuvent être épilées. Toutefois, il faut qu’il y ait un intérêt, autrement cela devient de l’obsession comme la trichotillomanie qui est un trouble caractérisé par l’arrachage de cheveux ou de poils, une sorte de toc.

Le torse est une zone facilement épilée, mais les premières tentatives si elles ne sont pas faites par un expert peuvent s’avérer douloureuses. Les jambes, les bras, les aisselles, le pubis sont des zones totalement épilables qui ne présentent pas de difficulté particulière, seul le moyen change en fonction des zones, car la peau est plus fine à certains endroits du corps.

Enfin, le nez est épilable et les sourcils aussi, mais avec des appareils spécifiques pour ces endroits.

Les moyens de se débarrasser des poils

Hormis l’épilation définitive qui se fait chez un dermatologue spécialisé ou en institut. Les moyens ne manquent pas :

  • La cire chaude ou froide,
  • La cire pelable,
  • La crème dépilatoire
  • La crème décolorante,
  • Le rasoir,
  • Le rasoir électrique,
  • L’épilation définitive au laser.

La cire chaude est la plus utilisée, mais elle présente un risque de brûlure et ne doit donc pas être utilisée pour des zones où la peau est fine comme le visage. La cire froide présente un risque de blessure, car il faut tirer plus pour l’ôter.

Le produit le plus adapté et utiliser en institut est la cire pelable qui refroidit et s’ôte plus facilement, ou encore la cire traditionnelle. Dans les deux cas, si vous êtes novice, adressez-vous à un institut.

 

Enfin, le rasoir à main est pratique, rapide, efficace, mais il faut avoir le coup de main pour ne pas se couper. Le rasoir électrique est quant à lui très efficace et sans risque. Il existe pour toutes les zones du corps. La crème dépilatoire est un procédé doux, mais elle n’ôte pas la racine du poil, l’épilation est donc de courte durée.